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Comment faire un Document Unique (DUERP) ?

Comment faire un DUERP
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Le DUERP est un outil réglementaire obligatoire pour toutes les entreprises. En effet, il permet de formaliser la démarche de prévention des risques et d’assurer la sécurité et la santé des collaborateurs. Par conséquent, suivez ce guide détaillé afin de réaliser un DUERP complet et conforme, étape par étape.



1. Identification des risques

La première étape est d’identifier toutes les situations dangereuses dans l’entreprise. Pour ce faire, cette démarche consiste à examiner l’ensemble des locaux et des activités afin de détecter les sources de danger. Ensuite, une fois ces situations identifiées, il sera possible de mettre en place des mesures adéquates pour les gérer.

Les 21 familles de risques professionnels

Pour couvrir l’ensemble des dangers, les risques sont classés en 21 familles. En effet, ces familles vous permettent d’avoir une vue exhaustive et de structurer votre analyse :

1. Risques sur les équipements de travail:
Vérifications régulières des équipements et dispositifs de sécurité pour prévenir les risques de brûlures liés aux outils et machines
2. Risques chimiques : Exposition aux produits chimiques, vapeurs, poussières, etc.
3. Risques électriques : Vérifications des installations et postes électriques périodiquement (au moins 1 fois par an), Les travailleurs à proximité ou sur les installations électriques doivent posséder l’habilitation correspondante.4. Risques de nuisances sonores: Des lieux de travail bruyants (bruit ambiant, machine bruyante…).
5. Risques thermiques : Exposition à des températures extrêmes froides ou chaudes (chambres froides, fours…).6. Risques liés aux vibrations : Utilisations des outils pneumatiques ou vibrants à main (marteau piqueur, perceuse, ponceuse, tronçonneuse…).
7. Risques de rayonnements : Postes de travail soumis aux ultraviolets. 8. Risques biologiques : Exposition aux bactéries, virus, moisissures, etc.
9. Risques de TMS : Comme les travailleurs effectuent un travail répétitif qui consiste en des mouvements répétés, sollicitant tout ou une partie d’un membre à une fréquence élevée. 10. Risques d’incendie et explosion : Matières inflammables, gaz, installations électriques défectueuses.
11. Risques de chute de plain-pied : Sols glissants, obstacles.12. Risques de chute de hauteur : Travaux en hauteur sans protection.
13. Risques de chutes d’objets: Des objets stockés en hauteur (étagères, dessus d’armoires…)14. Risque de fatigue visuelle: Position des écrans, maux de tête.
15. Risques liés à la circulation routière : Déplacements professionnels en voiture.16. Risques lies à la co-activité : Intervenaient des entreprises extérieures sur le site pour exécuter ou participer à l’exécution d’une opération (nettoyage, gardiennage, maintenance, restauration…).
17. Risques liés à la malveillance : Vol, Vandalisme, Fraude.18. Risques organisationnels : Manque de clarté des rôles, surcharge ou sous-charge de travail.
19. Risques liés à l’environnement : L’éclairage naturel, la vue sur l’extérieur, la salubrité des locaux, ainsi que la qualité de l’air, des sanitaires, des vestiaires et des réfectoires.20. Risques psychosociaux : Charge mentale importante, Burn-out.
21. Risques liés au travail intérimaire et sur sites extérieurs : Équiper les intérimaires/stagiaires avec les EPI nécessaire.22. Risques spécifiques : Dans cette catégorie, nous incluons les risques spécifiques à la situation de l’entreprise, que l’on peut considérer comme des risques personnalisés, lorsque l’entreprise ne rentre dans aucune autre catégorie de risque.

Notez bien que cette méthode, qui est notre méthode d’évaluation des risques, peut différer d’une entreprise à une autre.

Quelle est la différence entre un danger et un risque ?


Un danger est une source potentielle de dommage (comme une machine tranchante ou un produit toxique). Le risque, en revanche, correspond à la probabilité que ce danger cause effectivement un dommage, en fonction des conditions d’exposition.

Pour vous guider, consultez la liste des risques professionnels fournie par l’INRS pour une description détaillée de chaque catégorie de risques.



2. Définir les actions de prévention

Une fois les risques identifiés, il est temps de lister les mesures de prévention existantes et celles à mettre en place pour réduire chaque risque.

2.1 Identifier les actions en place

Passez en revue toutes les mesures de protection actuellement appliquées pour chaque situation dangereuse. Par exemple :

  • Formation des employés sur la manipulation des produits dangereux.
  • Présence de dispositifs de sécurité sur les machines (barrières, boutons d’arrêt d’urgence).
  • Utilisation d’équipements de protection individuelle (EPI), comme des gants, lunettes de protection, casques.

2.2 Lister les actions supplémentaires

Pour chaque risque non totalement maîtrisé, notez les actions de prévention potentielles à mettre en œuvre pour limiter l’exposition. Par exemple :

  • Renforcer la formation ou organiser des sessions de rappel.
  • Améliorer les conditions de ventilation pour réduire les risques chimiques.
  • Installer des signalisations de sécurité ou barrières physiques supplémentaires.



3. Évaluation du risque


L’évaluation du risque permet de quantifier chaque danger en utilisant des critères précis pour calculer un indice de criticité. En conséquence, cette analyse facilite la priorisation des actions à mener. De plus, elle aide à identifier les risques les plus pressants afin de concentrer les efforts de prévention là où ils sont les plus nécessaires.

Photo 1
Photo 1

3.1 Calculer la criticité

Pour chaque risque, attribuez une valeur aux paramètres suivants :

  • Fréquence : Combien de fois ce risque est-il susceptible de survenir ?
  • Gravité : Quel serait le niveau de gravité si ce risque se réalisait ?

Le calcul de la criticité se fait ainsi :

Criticité = Fréquence × Gravité

Le niveau de criticité est ensuite interprété à l’aide de la grille ci-dessus (photo 1), Cela signifie que si le résultat est inférieur à 9, le risque peut être considéré comme secondaire ou mineur (risque faible). En revanche, si le résultat est supérieur à 9, le risque est considéré comme important.:

À cette étape, il est également nécessaire d’intégrer un coefficient de maîtrise pour évaluer la capacité à contrôler ou réduire le risque. Ce coefficient est multiplié par la criticité pour obtenir l’indice de risque, qui quantifie l’impact en tenant compte des mesures de contrôle

3.2 Calculer l’indice de risque final

Prenez ensuite en compte le niveau de maîtrise actuel pour obtenir l’indice de risque final :

Indice de risque = Criticité × Maîtrise


Ce score final permettra, en effet, de définir le degré de priorité pour les actions de prévention. Ainsi, il assurera que les risques les plus élevés soient traités en priorité.

Notez bien que cette méthode, qui est notre méthode d’évaluation des risques, peut différer d’une entreprise à une autre.



4. Hiérarchisation et plan d’action

Le plan d’action est une étape clé, car il permet de planifier et suivre les mesures de prévention mises en œuvre.

4.1 Prioriser les actions

Classez les actions en fonction de l’indice de risque calculé :

  • Les risques les plus élevés nécessitent une action immédiate et prioritaire.
  • Les risques moyens peuvent être traités à moyen terme.
  • Les risques faibles nécessitent des vérifications périodiques et des actions moins urgentes.

4.2 Définir les échéances et assurer le suivi

Pour chaque action, définissez :

  • Une date de réalisation prévue.
  • Un statut de progression (à faire, en cours, réalisé) afin de pouvoir vérifier régulièrement l’avancement des mesures.

Ce plan d’action est essentiel pour garantir que, d’une part, les actions de prévention sont suivies et, d’autre part, mises en œuvre de manière effective dans l’entreprise.

Un exemple visuel d’une page de DUERP vous aidera à structurer le document. Vous pouvez également inclure un modèle de plan d’action avec des colonnes pour le risque, les actions prévues, la date de réalisation, et le statut. Vous trouverez des exemples sur le site de l’INRS et d’autres organismes spécialisés en santé et sécurité au travail.

En suivant cette méthodologie étape par étape, vous disposerez d’un DUERP conforme et utile, qui protégera vos employés tout en garantissant une gestion proactive des risques.



Pourquoi faire appel à un professionnel ?

Le DUERP est un outil essentiel pour prévenir les risques, et sa mise en place peut être plus simple qu’il n’y paraît. Toutefois, en cas de manque d’expertise en sécurité au travail, il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel. En tant qu’experts, nous sommes là pour vous guider dans chaque étape, assurant ainsi une évaluation complète et conforme pour protéger efficacement vos équipes.

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