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Atelier retour d’expérience (REX) avec les salariés

Atelier retour d’expérience
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Organiser un atelier retour d’expérience (REX) en entreprise, c’est bien plus qu’un simple bilan d’après-projet ou d’incident. C’est un outil précieux pour faire émerger la parole des équipes, améliorer les processus, prévenir les risques psychosociaux (RPS), et construire une culture de sécurité et de confiance. Encore faut-il que ces ateliers soient bien préparés, cadrés et menés de manière bienveillante.

Dans cet article, on vous propose des idées concrètes, des méthodes éprouvées et des exemples terrain pour organiser des ateliers REX efficaces avec vos salariés.


Pourquoi organiser un atelier retour d’expérience avec les salariés ?

L’atelier retour d’expérience (REX) permet de faire un arrêt sur image après une période intense, un projet terminé, un incident, un pic d’activité ou encore un changement organisationnel.
L’objectif ? Identifier ce qui a bien fonctionné, ce qui peut être amélioré, et détecter les signaux faibles de mal-être, de tensions ou de fatigue.

Ce type d’atelier est particulièrement utile dans une démarche de prévention des RPS : il permet de libérer la parole, de valoriser les ressentis, et d’ajuster les pratiques en impliquant ceux qui les vivent au quotidien.


Comment structurer un atelier retour d’expérience (REX) efficace ?


1. Préparer le cadre et les objectifs

Avant même d’envoyer l’invitation, il est essentiel de définir le périmètre de l’atelier REX : s’agit-il d’un retour sur un projet, une période, un incident, une organisation ?
Clarifiez aussi les intentions : apprendre, améliorer, prévenir… et non chercher des coupables.

Exemple : après la clôture d’un gros chantier BTP, un atelier REX est organisé avec les équipes terrain pour comprendre les bons réflexes sécurité et les points de stress.

2. Créer un climat de confiance

Un atelier retour d’expérience ne peut être efficace que si les salariés se sentent libres de s’exprimer. Pour cela :

  • Privilégier un lieu neutre (salle de réunion conviviale, hors du bureau habituel),
  • Animer par une personne neutre (RH, consultant, manager bienveillant formé),
  • Garantir l’écoute sans jugement ni sanction.

Exemple : chez Enedis, les ateliers REX sont animés par des « facilitateurs » internes formés à la gestion de la parole collective.

3. Utiliser des outils participatifs

Pour dynamiser les échanges et capter un maximum de retours, utilisez des outils visuels et interactifs :

  • Post-it pour lister les “+” et les “–”,
  • Fresques d’émotion pour identifier les pics de stress,
  • Diagrammes de causes, mindmaps collectives,
  • Votes anonymes en ligne (type Klaxoon, Slido…).

Exemple : dans une entreprise de logistique, les équipes utilisent un tableau en 3 colonnes : Ce qui a bien marché / Ce qui a posé problème / Ce qu’on propose pour la suite.

4. Analyser les causes, pas les personnes

On ne fait pas un atelier retour d’expérience pour pointer du doigt mais pour comprendre les mécanismes : charge de travail excessive, manque d’info, mauvaise coordination, outil inadapté…
C’est aussi un bon moment pour détecter les RPS : fatigue accumulée, tensions internes, sentiment d’isolement, etc.

Exemple : une PME industrielle a mis en lumière une surcharge invisible sur les chefs d’équipe suite à un atelier REX, menant à une révision des plannings.

5. Conclure par des actions concrètes

Un atelier retour d’expérience (REX) doit déboucher sur des actions visibles et suivies, même modestes :

  • Ajuster une procédure,
  • Clarifier les rôles,
  • Revoir un outil ou un canal de communication,
  • Proposer une formation ou une pause d’équipe.

Bonnes pratiques : envoyer un compte-rendu synthétique, afficher les engagements pris, et prévoir un point de suivi 1 mois après.


Quels types d’ateliers retour d’expérience mettre en place ?

Voici quelques formats d’atelier retour d’expérience (REX) selon le contexte :

  • REX “projet” : à la fin d’un projet, avec l’équipe impliquée.
  • REX “crise” : après une situation difficile (conflit, surcharge, accident…).
  • REX “processus” : pour améliorer une procédure ou un flux de travail.
  • REX “management” : pour recueillir les ressentis sur l’organisation ou la communication.
  • REX “bien-être” : en lien avec la QVT et les risques psychosociaux.

Exemple : une entreprise de services organise tous les 6 mois un “REX RH” avec des représentants de chaque service pour détecter les irritants du quotidien.


Bonnes pratiques pour réussir son atelier retour d’expérience (REX)

  • Prévoir une durée de 1h30 à 2h max
  • Inviter entre 6 et 12 personnes pour favoriser l’échange
  • Utiliser un support visuel clair (paperboard, slides, mur digital)
  • Valoriser les idées sans chercher la perfection
  • Toujours conclure avec des décisions concrètes

Atelier retour d’expérience : un outil clé pour une entreprise plus humaine

Bien plus qu’un débrief, l’atelier retour d’expérience (REX) est une véritable opportunité pour renforcer l’intelligence collective, prévenir les risques et améliorer le quotidien des salariés. Il nourrit une culture d’écoute et d’adaptation continue. Dans un monde du travail en constante évolution, cette capacité à faire des pauses pour apprendre ensemble devient un vrai avantage stratégique.

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