Le travail de nuit, un fléau qui se cache dans l’obscurité

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Le travail de nuit, un fléau qui se cache dans l’obscurité. – image de
 santetravailessonne.fr

Le travail de nuit en quelques chiffres

  • 4.3 millions de personnes concernées en France 
  • 13.3% des salariés dans le secteur privé
  • 26,7 % des agents de la fonction publique hospitalière
  • Le secteur du tertiaire est le plus touché avec 1.5 millions de travailleurs

Quel est son encadrement juridique ?

Le travail de nuit doit être mis en place sous certaines conditions que mentionne le ministère du Travail dans les Fiches pratiques du droit du travail.  Sauf exceptions, il commence au plus tôt à 21 heures et se termine au plus tard à 7 heures. Pour être considéré comme travailleur de nuit, il faut que l’activité professionnelle soit exercée régulièrement dans cette plage horaire. Certains droits pourront alors être octroyés : 

  • suivi médical adapté
  • repos obligatoire
  • limitation de la durée du travail
  • compensations
  • accès prioritaire au travail de jour

 Au-delà d’une heure de travail entre 21h et 7h, 120 nuits par an, le travail de nuit devient un facteur des risques professionnels pris en compte dans le cadre du dispositif Compte Professionnel de Prévention (C2P).

Prévenir les effets du travail de nuit sur la santé

En premier lieu et comme toutes démarches de prévention, le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnel (DUERP, décret n° 0699158367 du 5 novembre 2001) est essentiel pour identifier des mesures de prévention adaptées aux différentes contraintes liées au poste de travail.
Voici quelques conseils afin de  prévenir au maximum les risques liés au travail de nuit :

  • adapter l’organisation du travail :
    • réaliser des plannings flexibles et réguliers
    • ne pas dépasser 8 heures de prise de poste
    • organiser à minima une à deux pauses afin de se restaurer et de faire une micro-sieste
    • réaliser les taches les plus difficile en début de prise de poste
  • adapter le lieu de travail :
    • régler l’intensité lumineuse de moins en moins forte au fil de la nuit 
  • adapter son hygiène de vie :
    • pratiquer une activité physique régulière en extérieur
    • dormir au moins 6 heures d’affilée dans un lieu obscure et silencieux
    • faire une sieste de 20mn durant la journée
    • éviter le grignotage 
    • ne pas sauter de repas
    • prévoir une collation entre 2 heures et 4 heures du matin, riche en sucres lents et en protides (pain et viande, volaille, poisson…)
    • éviter les stimulants (thé, café, soda…) au moins 5 heures avant de dormir

Vous pouvez télécharger le guide de l’INRS intitulé «Travail de nuit et travail posté : quels effets ? Quelle prévention».

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