Les éléments à éviter en tant que consultant HSE

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Lorsqu’un consultant en hygiène, sécurité et environnement (HSE) intervient dans une entreprise, son rôle dépasse largement celui d’un simple contrôleur. L’objectif principal est d’accompagner les équipes dans l’identification des risques et l’amélioration des conditions de travail, tout en sensibilisant les employés à la culture de prévention. Cependant, pour réussir cette mission, il est crucial d’éviter certaines erreurs courantes. Voici les points essentiels à prendre en compte pour être un consultant HSE efficace.


1. Ne pas jouer le rôle de « policier »

L’une des erreurs les plus fréquentes pour un consultant HSE est d’arriver dans une entreprise et de se comporter comme un auditeur ou un contrôleur. Si les employés ont l’impression que votre visite est uniquement destinée à pointer des erreurs ou des failles, ils risquent de se sentir jugés ou sanctionnés, ce qui peut engendrer une atmosphère tendue et non productive.

L’approche idéale doit être collégiale. En effet, vous êtes là pour aider l’entreprise à identifier des solutions réalistes et atteignables, et non pour sanctionner. Ainsi, le consultant doit être perçu comme un allié plutôt qu’un inspecteur. Par conséquent, un travail pédagogique, collaboratif et bienveillant est essentiel pour instaurer une culture de prévention durable.


2. Sculpter la culture de prévention

Un bon consultant HSE n’est pas celui qui produit simplement des documents uniques ou des rapports techniques. Il doit travailler à façonner et renforcer la culture de prévention dans l’entreprise. Cela implique d’accompagner les employés dans l’adoption de comportements sécuritaires au quotidien. La prévention des risques devient alors une responsabilité partagée, intégrée à chaque niveau de l’organisation.


3. Éviter les modèles génériques de DUERP

Le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) est un outil crucial pour évaluer et prévenir les risques au sein de l’entreprise. Cependant, il est impératif d’éviter les modèles génériques trouvés sur internet. Bien que tout le monde puisse rédiger un DUERP, un document préfabriqué ne prendra pas en compte les spécificités de l’entreprise. Un consultant doit toujours adapter le DUERP à la réalité de l’entreprise, en sollicitant l’ensemble des collaborateurs pour obtenir une vision claire et complète des risques.


4. Rester mobile et proche des salariés

Un consultant HSE doit être mobile et aller à la rencontre des employés sur le terrain. Il est essentiel de voir et de comprendre les conditions réelles de travail afin de ne pas rester cantonné à un exercice théorique ou administratif. Le contact direct avec les salariés permet de mieux appréhender les problématiques spécifiques et d’impliquer les équipes dans le processus d’évaluation et de prévention des risques.


5. Simplifier la cotation des risques

La cotation des risques, souvent basée sur une échelle de fréquence et de gravité, peut paraître complexe pour certains employés. Il est donc essentiel de rester clair et accessible. Par exemple, une échelle de fréquence de 1 à 4 peut sembler simple pour un consultant HSE, mais pour les employés non familiers avec ce genre de notation, cela peut créer de la confusion. L’objectif est de permettre à tous les acteurs de comprendre et de s’approprier le DUERP et les mesures de prévention associées.


6. Ne jamais minimiser les risques

Il est important de ne jamais sous-estimer la fréquence ou la gravité des risques. Adopter l’attitude du « cela ne nous arrivera jamais » est une erreur fréquente. Chaque situation présente des risques, même si l’entreprise n’y a pas encore été confrontée. La prévention consiste justement à anticiper les situations potentiellement dangereuses et à mettre en place des mesures appropriées avant qu’un accident ne survienne.


7. Éviter les jugements hâtifs

Lors de l’analyse des incidents ou des problèmes de sécurité dans une entreprise, il est facile de tomber dans le piège du jugement rapide. Dire que « la personne X n’a pas fait son travail » ou pointer du doigt un individu en particulier peut être contre-productif.

Au lieu de cela, il est plus constructif de se demander pourquoi la personne n’a pas respecté les consignes. Très souvent, les manquements sont liés à un manque de formation, d’information ou de sensibilisation. En adoptant une approche bienveillante et pédagogique, le consultant HSE peut aider à identifier les lacunes et à proposer des formations ou des actions correctives, plutôt que de blâmer directement les employés.


8. Faire attention à la routine

La routine, ou le « pilote automatique », est un danger invisible dans de nombreuses entreprises. Lorsque les employés exécutent les mêmes tâches tous les jours, ils peuvent devenir moins vigilants et plus exposés aux risques. Un bon consultant HSE doit sensibiliser les équipes à ces dangers et les aider à développer des mécanismes pour rester conscients et alerter des risques potentiels, même dans des tâches répétitives.


Vers une culture de prévention durable et collaborative

En tant que consultant HSE, l’objectif est d’instaurer une culture de prévention solide, en travaillant de manière collaborative avec l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Cela implique d’éviter toute approche punitive, de privilégier l’écoute, la pédagogie et l’adaptation des outils aux réalités du terrain. Un bon consultant ne se contente pas de rédiger des documents comme le DUERP : il guide l’entreprise vers une véritable prise de conscience des enjeux de sécurité et l’aide à mettre en place des mesures de prévention réalistes et efficaces.

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